Portrait d’intervenante :
Constance du Bellay - Bijoux émaillés

Dans nos ateliers, chaque discipline a ses impératifs et chaque intervenant a ses petites manies... Nous vous invitons les découvrir à travers le portrait des intervenants qui les font vivre. 

 

Nom : Constance du Bellay

Discipline enseignée à Paris-Ateliers : les BIJOUX ÉMAILLÉS

Depuis combien de temps : Septembre 2020

 

• Quelle est ta formation, ton parcours ? 

Mon parcours implique l’apprentissage de deux métiers : l’émaillage sur métaux, pour l’apprentissage de l’émail et la bijouterie, pour l’apprentissage du travail des métaux.

J’ai ensuite décidé de relier les deux métiers entre eux. 

j’ai débuté en amateur en prenant des cours de bijouterie et d’émaux sur cuivre à Paris-Ateliers. Cette initiation m’a permis de savoir que je voulais aller plus loin et me professionnaliser. Elle m’a également aidé à préparer les concours d’entrée aux écoles. C’est pourquoi c’est un joli symbole d’y enseigner maintenant !

Je me suis ensuite formée en bijouterie-joaillerie à l’Institut de Bijouterie de Saumur, à la Haute École de Joaillerie de Paris, et j’ai suivi les cours du soir à l’école Boulle.

J’ai appris l’émail en toquant aux portes d’émailleurs, en suivant des stages, des formations à distance, en dévorant beaucoup d’ouvrages techniques et artistiques dédiés à cette matière, et surtout en expérimentant énormément. Après l’obtention de mes diplômes, je me suis de suite installée en indépendante, en tant que bijoutière spécialisée dans les émaux grand feu.

 

• Que souhaites-tu apprendre à tes élèves, que souhaites-tu leur transmettre ?

 L’amour de la transformation de la matière par le feu !
La passion pour les couleurs, la lumière, la transparence.  

J’ai un regard très scientifique sur ma pratique, on joue beaucoup au petit chimiste quand on travaille l’émail. Je souhaite transmettre une vraie rigueur technique pour dompter le cristal, pour réussir à réaliser ses créations. Une fois ce sens du détail et de la méthode acquis, le champ des possibles s’ouvre pour la création.

 

• Que retires-tu de ton expérience d’intervenante ?

 Elle a été très brève avec ce confinement ! Les élèves viennent d’horizons très différents, certains sont totalement débutants et d’autres ont déjà un fort bagage artistique.

Les échanges qu’ils ont entre eux sont riches et tout aussi importants que ceux qu’ils ont avec moi. Ils s’apprennent plein de choses mutuellement et cela montre l’importance de la pratique en atelier. 

Le plus dur est finalement de se partager le prof ;) 

 

• Trois mots pour décrire l’ambiance de ton atelier ?

L’avenir nous le dira !

Mais je dirais : Expérimental / Concentré / Convivial

 

• Ta technique,  outil, matériau ou support favori ou indispensable ? Pourquoi ?

 Le four ! C’est le coeur de l’atelier. La cuisson est pourtant très courte mais c’est à ce moment là que tout se joue. 

Bien sûr, on travaille au préalable le support en métal, on passe du temps à concevoir la structure et à émailler, mais tout se joue au four. On enfourne à la fois avec enthousiasme et avec effroi ! Le feu est capable du meilleur comme du pire, de sublimer ou d’annihiler le travail, il faut le dompter.

Pour moi, c’est le meilleur moment, on a le cœur qui bat quand on enfourne et quand on regarde la pièce changer de couleur au fur et à mesure du refroidissement. Elle passe d’incandescente et visqueuse à rigide et froide, la couleur finale se révèle lentement. On y voit la transformation de la matière, c’est un moment clé et très émouvant, c’est ce qui m’a donné envie d’en faire un métier.

 

• Les « petites manies » de ton atelier ?

" On ne quitte jamais le four !"

Les élèves ont tendance à mettre leur pièce au four et à partir faire autre chose. Il faut toujours rester à côté quand on cuit et rester vigilant, tout le travail peut être ruiné à quelques secondes près !

 

• Ce qui te manque le plus actuellement ?

Actuellement, nous vivons tous un voyage intérieur. Je vois le verre à moitié plein et j’en profite pour apprécier les petites choses du quotidien, vivre plus lentement, expérimenter de nouvelles techniques que je n’aurais pas le temps d’essayer en temps normal.

 

 Des projets ? 

Je vis au jour le jour, il est difficile de se projeter durant cette crise sanitaire. Je sais que l’avenir nous surprendra en temps voulu !

 

 

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