Atelier de Vitrail

« Du verre enchâssé dans du plomb avec un apport éventuel de pigment constitue l’essence du vitrail traditionnel » explique Lionel Régnier. Depuis plus de 20 ans, ce maître-verrier accompagne les inscrits de la rue de Reuilly à la découverte des différentes facettes du vitrail. « Ils sont confrontés à une forme d’âpreté car ce n’est pas un matériau simple mais ce qu’ils parviennent à réaliser est admirable. »

« Une fois c’est de la peinture, une autre c’est la grisaille, des verres colorés ou des émaux, le vitrail ce n’est jamais la même chose ! » s’enthousiasme Gérard. En 8 ans, il a réalisé un Napoléon traversant les Alpes, un Miró, des appliques, le portrait de sa petite fille… « Je ne m’immisce pas dans leurs désirs, prévient l’intervenant mais je les accompagne, je supplée techniquement à leur demandes. Il y a des personnes qui ne savant pas dessiner et qui font de très belles copies d’ancien, lorsque le vitrail est sincère, on le sent ».

Tous les débutants commencent par ce que Lionel Régnier appelle « un petit travail ingrat ». C’est un panneau sur une base de losanges qui permet de voir les différentes étapes que sont le tracé ou le sertissage. Cela peut prendre de 1 à 3 mois. Françoise termine ses soudures à l’étain. « Restez droite, ne vous courbez pas, lui conseille Lionel Régnier en lui montrant comment obtenir un résultat plus régulier. « Je ne m’attendais pas à ce que cela exige autant de minutie » s’étonne la débutante qui peine, par exemple, à découper le verre en arrondi. « Tout le monde se décourage à certains moments, rassure l’intervenant, ce sont des étapes normales d’apprentissage ». La preuve, Monique y prend désormais le plus grand plaisir. « J’aime couper le verre, le monter. J’aime voir les choses se faire ». Cette mère de famille est entrée à l’atelier il y a 15 ans et n’en est plus jamais repartie. Aujourd’hui elle travaille en grisaille les épaisseurs qui vont dessiner les favoris d’un grand Corto Maltese. Le capitaine trouvera sa place sur une porte à croisillons et ce sera l’aboutissement d’un projet né il y a plusieurs mois. Il aura en effet fallu nombre de rouleaux de papier et tout un été ne serait-ce que pour aboutir le carton du vitrail. « Le dessin et la mise en place prennent parfois plus de temps que le vitrail lui-même » confirme Lionel Régnier.

Pour Jean-Louis, c’est la couleur qui a constitué la séduction du vitrail. Sur sa table, des verres découpés présentent une longue girafe d’un bel orange vif, à côté d’un groupe de zèbres au blanc éclatant et d’un éléphant tirant sur le violet. Plus loin René s’essaye à la sculpture avec un vitrail en volume. « Le vitrail ? Je ne pense qu’à ça ! Mais ce que je préfère c’est le montage, parce qu’à ce moment-là c’est presque fini ! » conclut-il dans un éclat de rire.

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