Atelier de Restauration de Tableaux

L’atelier de restauration de tableaux se situe dans un immeuble avec une façade inscrite aux Monuments historiques. Sur celle-ci, un bas-relief XIXe d’Aimé Millet. On pousse la porte et, au 3e étage, on découvre l’atelier animé par Vincent Sorlin, restaurateur de tableaux, spécialiste de la peinture de chevalet et de la peinture à l’huile.

Des murs blancs dégagés, des châssis, une profusion de pots de peinture, des colles, des vernis. Sans oublier des purificateurs d’air. Avant inscription, chaque élève s’entretient avec Vincent Sorlin afin de lui expliquer son projet. Pour lui « se passionner pour l’histoire de l’art (avoir une culture des époques et des styles) ou aimer peindre est vraiment un plus ». Il précise cependant que « la restauration n’est pas un travail artistique mais technique ».

Tout au long du cours, passant de l’un à l’autre, il délivre des informations de première main sur tous les trucs d’atelier, les opérations compliquées, le travail raffiné de la retouche, les pâtes, les glacis, les matières pour les ombres et les lumières.

Au départ, chacun à des intérêts différents qui, dans l’ambiance conviviale du lieu, finissent par ne faire qu’un : être au service d’une œuvre. Suzanne vient ici pour restaurer les tableaux de famille dont elle a hérité. Elle teste des couleurs opaques et translucides, cherche un effet de profondeur pour une peinture de nu. Bernadette se fait la main sur un tableau cabossé acheté chez un brocanteur pour 30 euros. Après avoir fait un constat de l’altération et établi un cahier des charges, elle commence par déclouer cette toile fragilisée. Sophie reprend la coiffe d’un portrait très craquelé d’une Bretonne et donne le secret de la discipline : « Ne jamais innover mais rester fidèle à l’artiste. Les interventions sur un tableau ne doivent pas se voir sinon c’est raté ! ». Floriane, étudiante, va intégrer une école de restauration et souhaite optimiser ici sa formation. « Plus on pratique, meilleure on est. Chaque cas est différent et demande en amont un profond travail d’analyse. Il s’agit de redonner vie à une œuvre d‘art dont l’émotion s’est effacée avec le temps. Et l’émotion passe par la couleur, la matière, l’épaisseur… ».

Retrouvez les horaires de cet atelier.