Dessin et peinture ? Oui. Dans l’atelier d’Yves Robuschi, artiste polymorphe, on peut décliner ses envies, son talent à travers des supports divers, toile, papier et des techniques variées, peinture acrylique, aquarelle, crayon, fusain. Les intervenants sont là pour créer des images issues d’univers personnels et multiplier les expériences.
Offrir à chacun une façon très libre de travailler, sans jugement, ni compétition tel est le credo d’Yves Robuschi qui rassemble un groupe dans lequel « Chacun avance à un rythme qui n’est pas forcément celui de son voisin. En revanche, ce que j’évalue au fil des cours, c’est le renforcement de la confiance en soi, comment le crayon ou le pinceau se libère».
À la base de tout travail d’artiste, le dessin, intemporel, est « moins intimidant que la peinture » dit Guillaume plongé sur une image d’ours polaire qu’ il redessine sur du papier Vélin d’Arches au grain marqué. Pour l’intervenant, l’enjeu n’est pas de copier, de s’enfermer dans la reproduction mais d’apposer sa propre touche. « Au fur et à mesure, je leur explique le matériel, les techniques, les valeurs des couleurs, le dessin en perspective, les ombres portées, comment travailler la lumière au fusain… Et je les incite à étudier les œuvres des grands créateurs ». Tous ceux qui le souhaitent peuvent s’affronter à la toile avant même d’avoir dessiné avec un medium très contemporain : la peinture acrylique. « Une émulsion qui permet une plus grande fluidité des coups de pinceaux et dont les pigments sont aujourd’hui d’une qualité exceptionnelle. Elle sèche assez rapidement et ne craquelle pas comme le ferait la peinture à l’huile » précise Yves Robuschi.
Bien que revendiquant un cours structuré, il fait passer la sensibilité de l‘élève et le plaisir du geste au premier plan. « Lorsque leurs propositions sont intéressantes, inattendues, surprenantes soit par l’expressivité, soit par la qualité de la réalisation, je les pousse à chercher, à fouiller. Et parfois à s’arrêter aussi. À laisser le travail en plan pendant un moment. Puis à se balader, aller voir des expositions pour cultiver son inspiration ». Aujourd’hui le groupe s’exprime dans le registre du portait et du paysage urbain ou rural. Avec un réel enthousiasme, de l’énergie et de l’empathie, Yves Robuschi aide chacun à trouver son chemin – idée abstraite ou représentation fidèle – en ouvrant le champ de l’imagination et de la mémoire. « Un grand moment de fraicheur et de liberté. Non pas un passe-temps aimable mais une brèche salutaire dans notre monde professionnel. Pour se déconditionner de la réussite à tout prix, ne plus se soucier d’éviter les écueils » affirme Sophie.
