Atelier d’Aquarelle - Peinture à l’huile

Une envie de de représenter la nature, la mer, la campagne, la lumière ? Cet atelier, animé par Joël Leick, vous initie à la peinture de paysage à l’aquarelle. Une technique qui utilise l’eau comme diluant et s’exécute au pinceau sur du papier sec ou humide. Tous les peintres de la Chine au Japon en passant par l’Occident ont un jour pratiqué l’aquarelle qui permet de traduire l’instantané et « dont le charme particulier tient à cette transparence continuelle du papier »  écrivait Delacroix.

Facile à transporter dans de légères boites métalliques, l’aquarelle est la technique idéale des artistes voyageurs pour garder sur le papier le souvenir de leurs impressions. Deux trois pinceaux, quelques godets de couleurs suffisent pour peindre sur le vif la beauté et la force des paysages. « Avec l’aquarelle on arrive à tout révéler, la neige, la fonte des neiges, le gris bleu d’un ciel d’orage, les jeux de lumière, la mer étale ou déchainée, les arbres, la vibration de l’air dans les feuillages » dit Joël Leick.

Démonstration en un coup de pinceau. D’un geste franc et délicat, il brosse un paysage aux masses simplifiées : un ciel tout en transparence, des montagnes aux dégradés de vert subtils et, réduit à deux traits : un lac. Le niveau de qualité atteint laisse rêveur les participants. « On apprend beaucoup en le regardant faire » souligne Anne fraichement arrivée à l’atelier. Artiste polymorphe, insatiable, mêlant de front peinture, performances, photographie, poésie, et édition de livres d’artistes, Joël Leick, au réel charisme et à l’œil pétillant, communique aux participants sa joie de peindre.

«  Au début, je fais des suggestions, propose des thèmes de paysage et conseille aux participants de faire des petits croquis. Il n’est pas nécessaire de savoir dessiner, ce qui est important c’est d’avoir une expérience graphique. Parce que l’aquarelle est un jeu avec l’eau on ne peut pas vraiment copier. Le paysage n’est pas représenté sagement de façon réaliste. L’idée est de rendre ce qui émeut en quelques traits décisifs. Il faut apprendre à se défaire des conventions, des choses qui brident. En bref, faire l’apprentissage de la liberté. Au fil du temps, on voit une réelle évolution du travail des participants, les couleurs sont plus harmonieuses, les paysages moins figés, certains frôlant l’abstraction ».

Une méthode ? Joël Leick fait référence aux principes du traité du paysage du peintre anglais Cotzens : partir d’une tache pour créer un paysage, une marine. L’informe favorisant le travail de l’imagination. « Une fois que l’on a trouvé sa masse, une réflexion s’impose. On ne sait pas ce que l’on fait, mais on sait ce que l’eau va produire avec la couleur et si on repasse ce ne sera pas beau », poursuit Joël. Peindre du premier jet, en transparence, sans retour, « sans repentir »,  demande une certaine expérience. Pour les débutants, il est toujours possible de passer son aquarelle sous l’eau pour la restructurer.

Marylou et Thibault intéressés par le travail plastique de Joël Leick, notamment ses livres d’artiste, souhaitaient travailler avec lui. « On a découvert ici, dit Thibault, les grands maîtres de l’aquarelle anglaise Turner, Constable, Cox, Cotman. Mais également le trait étrange et fantastique de Victor Hugo et la subtilité des nuances chromatiques de Morandi. Comme j’ai besoin de partir d’une image, j’imprime des photos pour comprendre les différences de plans dans la représentation d’un paysage. La difficulté est de donner le sentiment de la profondeur ». Le projet de Marylou et Thibault ? Réaliser un carnet de voyage sur les lacs Italiens.

« Au début, on tâtonne un peu confie Anne, et on jette beaucoup. Quelquefois on ne garde qu’un dessin sur six. Depuis que je suis ici, je regarde beaucoup le ciel, les cieux à différentes saisons et heures du jour. À l’atelier, j’y repense et fixe sur le papier les sensations éprouvées. Je trace des lignes, expérimente toutes les nuances de bleus, de gris, de gris bleutés. Joël qui virevolte d’une table à l’autre lui conseille de diluer un bleu trop fort. Puis, un peu plus loin, il se penche sur le travail de Marie Lou et suggère d’estomper une accumulation de neige. Pour qu’il ne reste plus qu’un sentiment, une lumière.

 

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